ร quelques mois de la fin officielle du pouvoir de transition, lโannonce de la suspension de plusieurs partis politiques soulรจve des questions sur les intentions du colonel Mamadi Doumbouya.
En Guinรฉe, le gouvernement a annoncรฉ la dissolution de 53 partis politiques. Une dรฉcision qui fait suite ร une campagne de recensement et dโรฉvaluation lancรฉe en juin dernier par le ministรจre de lโAdministration territoriale. Aprรจs plusieurs mois dโenquรชte, le verdict est tombรฉ. Sur les 174 partis examinรฉs, aucun ne rรฉpond entiรจrement, selon le ministรจre, aux normes requises. Certains ont รฉtรฉ dissous, tandis que dโautres ont รฉtรฉ suspendus.
Pour justifier cette dรฉcision, plusieurs arguments ont รฉtรฉ avancรฉs : absence de validitรฉ d’agrรฉment, ou encore manque de transparence sur la comptabilitรฉ.
Les derniers rรฉsultats de lโรฉvaluation des partis politiques en Guinรฉe crรฉent un grincement de dents. Plusieurs partis politiques ont รฉtรฉ https://t.co/zeaZAUgMum
— Guinรฉesouverain.com (@GuineeSouverain) October 31, 2024
Ces formations politiques, dans le viseur de lโรtat, disposent de trois mois pour rรฉgulariser leur situation. ร dรฉfaut, elles perdront leur agrรฉment et ne pourront concourir aux futures รฉchรฉances รฉlectorales.
Quelles sont les intentions du pouvoir de transitionโฏ?
Un ultimatum qui suscite des interrogations. Lโannonce de la suspension intervenant ร deux mois de la fin officielle de la transition militaire, beaucoup soupรงonnent donc le pouvoir de vouloir faire taire lโopposition, comme cela a รฉtรฉ le cas avec plusieurs mรฉdias privรฉs, trรจs critiques du pouvoir.
Si la fin du dรฉlai de transition approche, le gouvernement nโa pour lโheure donnรฉ aucune date pour la tenue du scrutin prรฉsidentielle ou celle dโun rรฉfรฉrendum constitutionnel.
Pour rappel, le colonel Mamadi Doubouya est arrivรฉ au pouvoir le 5 septembre 2021 aprรจs avoir renversรฉ le rรฉgime du prรฉsident Alpha Condรฉ.