Plusieurs acteurs profitent la fête du travail pour dénoncer les conditions de vie et des travailleurs et travailleuses. Abdourahamane Bella Bah, activiste et employeur parle de la situation en République de Guinée.
« Sans protection sociale, sans respect, sans sécurité, Il suffit d’un accident, d’une maladie ou d’une opinion pour perdre son emploi. Ici, l’ouvrier n’a pas de droit. Il est à la merci de l’employeur. L’inspection du travail ? Trop souvent complice, rarement du côté des employés. J’ai vécu cette réalité. J’ai dû abandonner un CDI, pour avoir simplement dénoncé une injustice : Les expatriés étaient dix fois mieux traités que les Guinéens, alors que c’est nous qui faisions le vrai travail. En Guinée, ce n’est pas le travail qu’on valorise, c’est la soumission. Mais je n’ai jamais accepté cela. Et si je suis employeur aujourd’hui, c’est parce que j’ai refusé de me résigner. J’ai préféré l’effort, la dignité et l’honnêteté, malgré les obstacles. Je rends hommage à tous ceux qui travaillent et vivent dignement. Ne baissez pas les bras. Le changement commence avec nous », affirme-t-il.
La rédaction