Hommage aux grands hommes quand ils sont vivants ou ne sont plus avec nous. La derrière fois que j’ai accouché quelques lignes, c’était lors qu’un autre baobab de la presse guinéenne, Mamadouba Soumah Tessama de la RTG a passé l’arme à gauche.
Ce lundi 02 janvier 2023, je venais à peine de raccrocher un appel m’annonçant le décès d’un de mes cousins au lendemain de la mort de mon maître coranique à Timbo, je tombe sur une autre triste nouvelle. Il est 09h moins le quart, je suis en pleine conférence de rédaction quand je suis tombé sur une publication du confrère Mamoudou Boulléré Diallo de HADAFO médias.
«Une triste nouvelle. Ahmed Kourouma est décédé ce matin. Repose en paix cher collègue. Décès survenu à la clinique Ambroise Paré de Conakry». Dépassé, je frémis. Ce mouvement inhabituel a attiré l’attention de tous ceux qui étaient au tour de la table. Les regards braqués sur moi, je partage la nouvelle, tout le monde est abattu.
Grand frère Ahmed s’est éloigné de nous. Mais, est et demeurera en nous. Bob Marley disait :« Ne vis pas pour que ta présence se fasse remarquer. Mais pour que ton absence de ressente». Donc, Ahmed a pris congé de nous. Mais, il n’est pas mort. Et il ne le sera jamais. Ce monument de la presse avec un parcours brillant et exceptionnel s’en est allé au moment où nous avons encore besoin de lui. Ahmed Kourouma était un acteur politique cohérent, un chroniqueur pertinent, avisé, tranchant, percutant qui avait le verbe facile et était libre dans ses expressions.
Grand frère, tu n’es certes plus parmi nous physiquement, mais tu restes avec nous. Donc, pour moi, tu n’es pas mort. Tes œuvres vont t’immortaliser, tes positions serviront toujours de référence. Ton enseignement au droit d’aînesse, ton sens moral, ton sourire caché derrière ton masque, tes lunettes, vont nous manquer à l’antenne. Les témoignages concordants sur ta personne prouvent qui tu étais.
Même si je vide l’encrier, je ne pourrai finir de décrire Ahmed Kourouma. Condoléances aux familles biologique et professionnelle du défunt, ainsi qu’au peuple de Guinée, tout entier.
Babanou Timbo CAMARA, Journaliste à Soleil FM