Bonne fête aux corvéables à merci(Par Zaïnoul Traoré)

Je travaille, il travaille, nous travaillons. Nous pouvons le conjuguer à tous les temps, à tous les modes et à toutes les personnes que la grammaire Française nous offre.
Travailler est un signe de bonheur et de dignité comme le dit Voltaire « Le travail nous éloigne de trois choses : l’ennui, le vice et le besoin ». Une vérité certaine.
Mais, les réalités prouvent que le travail est synonyme de souffrance et de pénibilité. Comme le dit Philippe POITOU : « La pensée chrétienne dominante considère le travail comme une condamnation, suite logique de la faute originelle d’Eve et d’Adam ».

Il suffit de porter un regard sociologique pour constater que les travailleurs sont dans une servitude totale, réduis en des sous-hommes.
Une inégalité sociale est observable dans les services. Les travailleurs sont devenus flatteurs, courtisans, des mendiants professionnels et délateurs à souhait. Suivi d’un salaire de misère qui les maintient dans la sphère de la pauvreté.

Dans les services, le droit d’expression n’existe pas, les travailleurs n’ont pas de droit de donner leur avis, et s’ils le font, ils compromettent leurs évolutions professionnelles, ils sont privés des avantages et les sanctions tombent, s’ils vont jusqu’à critiquer le système ou les responsables, ils risquent des siffles administratif, sans une moindre réaction des autres. Surtout que les prud’hommes sont inexistants et la corporation syndicale s’affaiblit par le poids de la quête de…
Les responsables prouvent une certaine hostilité antisyndicale et un mépris non avoué aux travailleurs. Dans leurs esprits bâillonne la pensée d’Aristote qui disait « Toutes les occupations manuelles sont sans noblesse… ». Ils cherchent à masquer leurs incompétences et les pratiques malsaines qu’ils mettent en œuvre pour arriver à ces postes de dirigeants et se maintenir.

Ils crient tout le temps à la corruption, l’incompétence et aux sabotages au niveau des subordonnés,
Pourtant, la corruption c’est au sommet de la pyramide, ils orientent (les responsables) des sommes viandés à leur niveau, ils refusent de créer les meilleures conditions de travail et de payer dignement les subordonnés. Ils taylorisent tous le système de travail. Toutes les reformes sont uniquement dirigées vers la base, jamais à leur niveau. Tout couronné par un esprit tayloriens.

Loin d’égrener le chapelet des maux dans les prisons appelés services. J’en appelle à la conscience collective des travailleurs de Guinée de s’extraire de l’alvéole des dirigeants pour un travail équitable, juste et humain.
Une lutte sans merci pour un partage équitable des ressources, une revalorisation nette du salaire, une meilleure condition de travail et la prise en compte des nouvelles primes : prime de “connexion ou d’équipements numériques”, (dans l’enseignement), prime “d’aide familiale”, dans le contexte africain différent d’allocation familiale…
Bref, un soutien total au mouvement syndical autour de la plateforme revendicative.

Le syndicaliste Zaïnoul TRAORE
Socio-anthropologue

Ajouter un commentaire

Avis, témoignages et commentaires sont les bienvenues. Cette page est pour vous.
Nous vous prions d'être courtois.
N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
Pas de messages répétitifs, ou de hors sujets.
Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Auteur

×