Célébration de la journée internationale de lutte contre le paludisme : les autorités sanitaires font des promesses

L’humanité a célébré ce lundi, 8 mai 2024 la journée internationale de la lutte contre le paludisme. Une occasion lors de laquelle, les efforts pour l’éradication de cette pathologie sont évalués en vue d’une solution appropriée. « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable », est le thème choisi par les Nations Unies. 

Cette année en Guinée, Kindia est la ville d’honneur qui a abrité la célébration de cette journée de lutte contre le paludisme. Une cérémonie présidée par le ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah en présence des autorités administratives et sanitaires.

Dans son discours, Professeur Aliou Camara, Coordinateur National du Programme de la lutte contre le paludisme en Guinée, a fait savoir pourquoi le choix porté sur la cité des agrumes. Il a ensuite annoncé que d’ici 2027, le taux de malades lié au palu va drastiquement baisser en Guinée suite aux différents plans de riposte mis en place.

« On a remarqué lors de la dernière enquête en 2018 qu’on a faite, que la prévalence du paludisme a le plus augmenté dans la région de Kindia. Or, au niveau national, elle avait baissé. Donc, nous avons jugé nécessaire de faire cette fête à Kindia. Toutes les activités qui doivent mener à la réduction du paludisme ont été élaborées dans un document avec une phase de planification. Notre objectif, c’est de réduire le paludisme à moitié. On est à 17%. Il faudrait qu’en 2027, qu’on soit aux alentours de 8 à 9% », a-t-il estimé.

 Il a ensuite fait des sollicitations.

« Pour cela, nous avons besoin de moyens. A ce jour, on a pu mobiliser à-peu-près 65% des ressources nécessaires. On a un gap encore qui manque pour pouvoir rendre optimal notre stratégie de lutte. Ensuite, c’est d’amener la population à recourir au soin dès qu’ils ont la fièvre aux formations sanitaires. Et troisièmement, il faut que les populations utilisent les moustiquaires. L’utilisation des moustiquaires est le moyen le plus efficace de lutter contre le paludisme », a rappelé Professeur Aliou Camara.

Dans sa prise de parole, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique s’est réjoui de l’effort consenti de part et d’autre contre le paludisme en Guinée.

« Je suis très honoré grâce à une synergie d’action et à l’implication de tous les intervenants, des résultats encourageants sont obtenus en 2023. Il s’agit principalement de la prévention du paludisme. 2 millions d’enfants âgés de 3 à 5 ans grâce à la prévention du paludisme survenu dans 17 préfectures soit 97% de la site. De distribution gratuite en routine de 907.071 moustiquaires imprégnés d’insecticide à longue durée d’action. De la prévention du paludisme chez les femmes enceintes grâce au traitement préventif permanant, 75% ont été reçues en consultation prénatale. De la prise en charge correcte de plus de 90% des cas confirmés dans les formations sanitaires et au niveau communautaire. Ces résultats ont permis de réduire de manière considérable, le taux de positivité qui est passé de 63% en 2017 à 59% en 2023 »,  se félicite Dr Oumar Diouhé Bah.

Répondant aux préoccupations du service de lutte contre le palu, le chef du département de la Santé, a rassuré les acteurs de la mise à disposition par le gouvernement guinéen, des moyens pour l’atteinte des résultats escomptés.

« Nous allons déployer toutes les ressources nécessaires pour relever les défis notamment au respect des directives nationales de la prise en charge du paludisme, la lutte contre la vente frauduleuse des produits antipaludique. Donc, ces produits sont gratuits, la disponibilité permanente des intrants dans les formations sanitaires, la mutualisation des interventions de lutte contre le paludisme avec les programmes de lutte contre les maladies, VIH, tuberculose, MTN et autres services en vue de maximiser l’impact, le renforcement des partenariats pour la mobilisation de financement substantiel à travers le budget de l’État, du secteur privé et aux partenaires au développement, le renforcement de la communication pour le changement des comportements en vue de l’utilisation accrue des services de prévention et de prise en charge du paludisme. En mutualisant nos efforts, nous pouvons atteindre les objectifs », a laissé entendre Dr Oumar Diouhé Bah, ministre de la santé et de l’hygiène publique.

Depuis Kindia Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com

622 32 82 84

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