Ils étaient nombreux ce dimanche, 31 mars 2024 ces défenseurs des droits de l’Homme et de la Femme à battre le pavé les rues de Conakry. Objectifs, manifester leur mécontentement face à la détention de la journaliste Aminata Conté citée dans la fuite de l’audio de l’ex ministre de la justice Alphonse Charles Wright.
Arborant des vêtements de couleurs oranges et munis des pancartes sur lesquelles peut-on lire les slogans comme : « Libérez Aminata Conté. Non à l’injustice. Le peuple dit non à l’injustice. Non à la violation des droits humains. Pourquoi la justice n’est plus la boussole qui oriente chaque citoyen guinéen?».
« Nous sommes ici pour réclamer justice pour Aminata Conté, notre consœur journaliste qui est en prison, qui a été incarcérée malheureusement le 08 mars, la journée internationale pour les droits des femmes. Donc elle a été incarcérée étant accusée dans l’affaire qui concerne Charles Wright. Donc nous sommes là pour demander justice pour elle, pour qu’elle soit libérée, pour qu’elle soit dehors comme son bourreau», a déclare Aminata Pilimini Diallo, journaliste et activiste.
Dans les rangs des manifestants Mohamed Ramadan Diallo du parlement citoyen de l’engagement civil, souhaite voir également Aminata dehors avant toute décision de la justice.
« Le parlement citoyen ne reste pas indifférent face à la violation des droits de l’homme. Aujourd’hui nous nous sommes réunis ici pour réclamer justice pour Aminata Conté incarcérée depuis le 8 mars à la maison centrale. Pour demander sa libération pure et simple. L’objectif d’aujourd’hui c’est de faire un but citoyen pour alerter l’opinion nationale et internationale face à la violation faite aux femmes, face à la violation des droits humains en Guinée», dit-il
Incarcérée il y a plus d’un mois, Mabèty Sylla, Tante de l’accusée, sollicite l’organisation d’un procès équitable pour l’unique fille de la famille.
« Aujourd’hui, c’est la seule fille qu’on a au monde. Nous réclamons justice pour elle. Ça fait plus d’un mois elle est incarcérée et son bourreau est dehors, le médecin et les accompagnateurs ils sont tous dehors. C’est elle seule qui est incarcérée et en journée du 8 mars. Donc franchement, on ne sait pas quoi dire. On veut la justice, nous voulons qu’elle soit libérée», a laissé entendre Dame Mabèty.
Aux dires des manifestants, après cette manifestation, ils entendent explorer d’autres pistes (Conférence de presse, Courriers) pour se faire entendre.
Saliou Benjamin Camara: Guineesouverain.com
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