Guinée/ 65 ans d’Indépendance: et si l’on se posait de questions ?

Le NON exprimé le 28 septembre 1958 à travers un référendum a accouché d’un événement qui reste historique en Afrique subsaharienne.

C’est sans doute un événement qui donne une tournure décisive dans la décolonisation des peuples africains. C’est donc un signal fort que le camarade Ahmed Sekou Touré et ses compagnons ont donné aux autres dirigeants africains qui dans la foulée ont engagé des luttes de libération.

On peut être d’accord que c’est l’indépendance de la Guinée en 1958 qui a sonné la fin du règne du COLON BLANC après un demi siècle d’esclavage sur le continent Noir, tant marginalisé et réprimé par les colonisateurs.

Le combat de celui que nous appellons père de l’indépendance, Ahmed Sékou Touré et ses associés avait donc mis fin à la politique occidentale qui avait quand-même pris l’Afrique pour un continent qui n’a ni culture, ni civilisation ( politique de table rase). Il fallait donc nous montrer comment vivre dont le but était de BRADER NOS RESSOURCES.
Ils avaient réussi à obtenir cette indépendance et l’assumer vis-à-vis de l’occident.
C’était quand-même beau !

65 ans après, loin d’une remise en question de cette INDÉPENDANCE, posons nous un certains nombre de questions:
Sommes-nous réellement indépendants ?
L’indépendance est-elle assumée si nous continuons à suivre l’ordre du colonisateur?
Qu’est-ce que cette indépendance nous a apporté ? La liberté, mais Sommes-nous vraiment libres dans nos agissements lorsque nous sommes en face du colon ?
Politiquement, économiquement et socialement, qu’est-ce qu’on a fait ?

Aujourd’hui il est évident à ce qu’on réfléchisse pour une analyse profonde afin de se situer sur l’avenir du pays.

Plus les années avancent, plus cette indépendance mérite un diagnostic secteur par secteur. Sur le plan démocratique, nous n’avons pas jusque là pas 2 Présidents démocratiquement ÉLUS alors qu’on a accepté la démocratie dans les années 90. Le chemin est encore loin
Sur le plan social, le tissu reste fragile.
La justice devenue l’objet des chefs d’État pour se maintenir au pouvoir. Alpha Condé a marché sur des cadavres pour son 3ème mandat. Le CNRD qui l’a délogé pour changer la donne fait un revirement de situation et marche également sur des cadavres pour rester au pouvoir.


Économiquement, la Guinée a du mal à connaître un essor, le pays compte toujours sur l’aide extérieure. Nous possédons d’énormes ressources naturelles telles que la bauxite, le fer et le diamant. Ces ressources sont exploitées depuis plusieurs décennies mais avec un faible impact sur le panier de la ménagère. Le pays peine à réaliser des unités de transformation des matières premières. Il compte sur les partenaires qui ne visent que leurs intérêts.

Si nous avons décidé de prendre notre destin en main, c’est pour devenir le maître de notre futur. Maître de notre futur sans compter sur aucune Nation pour quoi que ce soit et ce, sur tous plans.

Par Mamadou Pethé Diallo, journaliste

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