Chaque 13 février de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de l’épilepsie. La Guinée, à l’instar du reste du monde, fait le combat de cette pathologie, l’une de ses priorités. « Ensemble, changeons le regard sur l’épilepsie », est le thème retenu cette année par l’organisation mondiale de la santé.
Joint ce mardi, 13 février par la rédaction de Guineesouverain.com, Prof Djibril Sylla en service à la médecine interne au CHU de Donka, a passé en revue les tenants et aboutissants de l’épilepsie.
«L’épilepsie est une maladie chronique caractérisée par la survenue de crises épileptiques. Ces crises traduisent un dérèglement soudain et transitoire de l’activité électrique du cerveau. Elles apparaissent sans cause identifiée, ou sont liées à une autre affection», a-t-il défini.
Selon le prof Sylla, plusieurs symptômes sont liés l’épilepsie: «Les symptômes de l’épilepsie sont une perte de connaissance entraînant une chute, des convulsions, l’apparition de salive au bord des lèvres et, parfois, des vomissements, une perte d’urine ou de selles, ainsi qu’un bref arrêt de la respiration. Mais il existe également des formes d’épilepsie moins impressionnantes où la personne reste consciente : hallucinations, contractions musculaires, fourmillements, regard fixe, gestes répétitifs sans raison d’être», a-t-il fait savoir. Puis, il énumère ses causes:
«Les épilepsies sont généralement dues à des facteurs génétiques, environnementaux et métaboliques ou peuvent être causées par des lésions du cerveau, la prise de certains médicaments ou l’exposition à une toxine. Dans un cas sur trois, on ne trouve aucune cause évidente4,5», dit-il
«Près de 40 millions de personnes souffrent d’épilepsie à travers le monde, avec une légère prédominance masculine. Elle peut débuter à tout âge. Parlant du traitement de l’épilepsie, ce spécialiste des pathologies déclare: qu’il existe des médicaments comme la carbamazépine pour le traitement de l’épilepsie. Les médicaments antiépileptiques sont administrés en premier recours. Il peut s’agir de la prise d’un ou l’association de deux médicaments en particulier.
Dans d’autres situations, compte tenu de la cause sous-jacente, une intervention chirurgicale peut être réalisée. Cela peut avoir pour incidence : le retrait de la zone du cerveau responsable de cette décharge électrique anormale; ou au contraire, l’implantation d’électrodes dans une partie précise du cerveau ou la surface du cortex cérébral et d’un stimulateur pour mieux gérer les crises. Ce « traitement » peut concerner les patients réfractaires aux traitements médicamenteux. Enfin, il existe des thérapies complémentaires comme la relaxation, comportementales, etc», a-t-il laissé entendre.
Cependant, le patron de la médecine interne fait quelques conseils et recommandation d’aliments aux personnes atteintes d’épilepsie.
«Il y a des aliments à éviter comme ceux transformés : sucreries, trop de caféine ou d’alcool est aussi à proscrire, car cela peut avoir une incidence sur l’efficacité des médicaments pris ou favoriser l’excitabilité des neurones. Il faut privilégier les fruits, les légumes, les protéines, en d’autres termes les aliments saints», a suggéré Prof Djibril Sylla responsable de médecine interne au CHU de Donka.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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