Les derniers mots du jeune assassiné à Yembeya :“ On m’a tué”

Le phénomène de banditisme prend de plus en plus de l’ampleur dans le grand Conakry. Kassy Komomou âgé de 29 ans, a été la cible des assaillants ce jeudi, 23 février 2023 vers 05h à Yembeya dans la commune de Ratoma. Après le concours physique réussi, la victime devait se rendre à Kagbélén où elle devait passer le test final au compte de l’armée. C’est là qu’il a croisé ses bourreaux qui lui ont administré deux balles.

«C’est mon enfant adoptif. Il était là depuis près d’une décennie. Il a fait d’abord l’école de la marine. Ensuite, problème de boulot posant, il est parti se recycler à l’ENAM où il a fini tout dernièrement. Dans ce dernier temps, le recrutement dans l’armée est arrivé, et il est parti faire le test qu’il a eu. Aujourd’hui, c’était le test final, certainement il serait admis, voilà que Dieu n’a pas voulu. A 4h 30 minutes, j’ai entendu le bruit de la cour, je sors voir, c’était la petite Andrea qui est venue ouvrir la porte pour qu’il sorte (Kassy). Donc quand je l’ai vu, elle me dit que c’est Kassy qui est sorti. Je dis, il très tôt à 4h 30 déjà ?. Je ne pouvais rien. Je rentre me coucher, ça n’a même pas fait 5 minutes, on a entendu deux coups de feu. Un premier d’abord, il a commencé à crier, « on m’a tué, on m’a tué  » et il est d’abord allé chez mon voisin, ils n’ont pas pu ouvrir. Il est venu en courant, taper à ma porte, le temps d’ouvrir, il était couché. On a voulu prendre le corps, mais on a jugé nécessaire que les services de sécurité et de défense soient présents et s’en occuper pour faire la lumière sur cette affaire», a témoigné Francis Soumaoro, le père adoptif.
Touché par cette perte de son fils qu’il voyait sur le chemin du succès, Francis Souamoro souhaite que lumière soit faite sur l’assassinat de Kassy.
«Je ne sais pas qui a tué mon enfant. Je ne sais vraiment pas ce qu’il faut faire. Je suis inquiet, je ne sais pas qui a fait ça. Si c’est des personnes criminelles qui ont tiré sur mon enfant après toutes ces années, ils ont mis mon tout effort en vain. Les forces de sécurité sont là, ce sont elles qui peuvent nous apporter des preuves. Mais en attendant, on ne peut que s’accrocher à la volonté divine», fait savoir Francis Soumaoro.

Au moment où nous quittions les lieux le corps avait été mis à la disposition des services de sécurité pour les analyses.

Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
622 32 82 84

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