Les victimes du camp Boiro catégoriques:«Il faut qu’on sache ce qui s’est passé»

En prélude à la commémoration de la date du 25 janvier, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) a tenu à la maison de la presse une conférence pour annoncer les couleurs de ladite cérémonie. Depuis plus de 30 ans, cette association lutte pour la manifestation de la vérité sur la mort de leurs parents exécutés sous le régime d’Ahmed Sékou Touré.

«Bien que des gens ont commis des crimes, ils ont droit à des procès. Si vous vous souvenez, les 2 et 3 fevrier 1996 pendant la période de Lansana Conté, le palais des nations fut attaqué à coups de mortiers d’une violence rare, ils ont été arrêtés et ils sont passés par un procès. Ceux qui ont été condamnés, ont tous purgé leurs peines, personne n’a été condamné. Vous vous souvenez de l’attaque de la villa du Pr Alpha Condé en 2010, ils ont tous été arrêtés, ils ont eu un procès équitable. Aujourd’hui, nous sommes avec le procès du 28 septembre, les accusés sont dans un procès équitable.
Mais, les victimes dont on parle, tous ces cadres de l’élite n’ont pas eu cette chance. Ils ont été arrêtés la nuit le plus souvent, envoyés au Camp boiro, torturés (…). L’assemblée a été transformée en palais de justice et se sont les députés conditionnés par Sékou Touré qui ont décidé d’exécuter, de pendre des Guinéens
», fustige Abdoulaye Conté, secrétaire général de l’AVCB, déplore le comportement de l’homme de 1958 vis-à-vis de leurs parents qu’ils qualifient d’être injustement incarcérés et exterminés.

«Aujourd’hui avec le CNRD, nous sommes en train de parler de la refondation, la question que nous posons à l’occasion des victimes du camp Boiro et à toutes les organisations des droits humains, est-ce que nous pouvons faire une vraie refondation de l’État et oublier tous ces crimes d’État intervenus dans notre pays ? Est-ce que nous pouvons passer une couche de silence sur ces violences enregistrées ?La déclassification de la partie carcérale du Camp Boiro, la réhabilitation de ces victimes innocemment exterminées, c’est un élément capital. Il faut qu’on sache ce qui s’est passé et non des moindres, la restitution des biens aux familles des victimes»,, a déclaré le Secrétaire Général de L’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB).

Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com

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