La Guinée a accédé à son indépendance le 02 octobre 1958, faisant le choix de se détacher de la France par un référendum tenu le 28 septembre de la même année. Cette décision a été motivée par des aspirations politiques profondes, visant à établir une nation souveraine et à promouvoir la dignité nationale.
Sur le plan politique, la Guinée a d’abord connu un régime autoritaire sous Ahmed Sékou Touré, caractérisé par une concentration des pouvoirs et une répression des oppositions. Ce contexte a entravé l’instauration d’une véritable démocratie, engendrant une culture politique marquée par la peur et le contrôle. Les partis d’opposition ont été souvent muselés, ce qui a limité l’exercice des droits politiques et des libertés fondamentales.
Économiquement, la Guinée est riche en ressources naturelles, notamment en bauxite et en or. Cependant, cette richesse n’a pas été mise à profit pour favoriser un développement durable. La gestion des ressources a souffert d’une corruption endémique et d’une mauvaise gouvernance. Le manque d’infrastructures et d’investissements a également freiné le développement économique, entraînant une dépendance à l’aide internationale et à l’exportation de matières premières.Au niveau exécutif, la gouvernance a été marquée par des crises de légitimité et des changements fréquents de leadership. Les institutions publiques ont souvent été affaiblies, rendant difficile l’application des politiques publiques.
Les actes administratifs sont parfois perçus comme arbitraires, ce qui remet en question la confiance des citoyens envers l’État.Sur le plan judiciaire, la Guinée fait face à un système judiciaire vulnérable, où l’indépendance des juges est souvent compromise.
Les mécanismes juridiques ne garantissent pas toujours un accès équitable à la justice, et les droits de l’homme sont parfois violés. L’absence de réformes structurelles dans le domaine judiciaire a entravé l’efficacité et la crédibilité des institutions.
L’indépendance de la Guinée a été un moment historique porteur d’espoir, mais les défis rencontrés dans les domaines politique, économique, exécutif et judiciaire ont freiné la réalisation des aspirations du peuple guinéen. Une approche intégrée et des réformes significatives sont nécessaires pour restaurer la confiance des citoyens et promouvoir un développement durable et inclusif.
Par Diallo Dêguémakolé
Jeune communicant et citoyen guinéen
Waouh c’est fort et l’analyse est pertinente.