Quelques jours après le retrait des Forces Vives de Guinée des pourparlers avec le premier ministre, Dr Bernard Goumou et les chefs religieux, elles (FVG) décident enfin de passer à la vitesse supérieure en annonçant une série de manifestations dans le grand Conakry et à l’intérieur du pays.
De leurs côtés, les acteurs engagés dans le processus du dialogue, ne partagent pas cette attitude de leurs pairs . C’est le cas de Ousmane Dady, Camara président du parti RGT et président de Coalition des Partis politiques pour une Alternative démocratique (COPAD).
«Je ne vois pas l’utilité de cette manifestation. Je crois que la meilleure solution, c’est de revenir autour de la table pour que les préalables soient toujours discutés. Parce qu’il ne faut oublier une chose, plus y a de marches, plus il y a la chance du glissement du chronogramme de la transition. Donc, il est important que nous tenons compte de ces aspects. Et, nous au niveau du dialogue, nous avons accepté d’éviter les marches pour l’instant pour qu’on puisse être dans le délai. Parce que n’oubliez pas que les 10 points, nous sommes déjà à cinq mois de la transition. Il faut nécessairement les jours à venir qu’il n’y ait pas plus de perte de temps pour que l’objectif puisse être atteint», dit-il. Puis, il fait une main tendue aux FVG.
«Nous leur demandons d’accepter de dialoguer avec les représentants du gouvernement et les chefs religieux car si nous gagnons c’est la Guinée qui a gagné. Si nous échouons, ce qu’on ne souhaite pas d’ailleurs, nous serons tenus tous pour responsables», a conclu le leaders du Parti Rassemblement Guinéen du Travail
Même sonne de cloche chez Moussa Sangaré, président de la Coalition nationale des Organisations de la société civile guinéenne.
«En tant qu’acteur de la société civile, moi je dirais que chacun a raison de sa manière. Mais, ce qui reste vrai, le contexte dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, ne s’y est pas pour des manifestations», affirme t-il.
«Nous estimons que les manifestations ont montré leurs limites. Chaque fois qu’il y a la manifestation, ce n’est pas des morts seulement, mais il y a la destruction des biens. Donc, tous les facteurs là font que nous ne trouvons pas ces manifestations opportunes actuellement dans le pays», a laissé entendre le président de la CONASOCG.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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