Dans une publication teintรฉe de fausse information en date du 07 novembre 2024 de Monsieur Ibrahima Keita, Directeur prรฉfectoral de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat de Mamou sโappuyant dit-il du document dโun agent de lโรtat monsieur Abdoulaye Bobody Barry, administrateur au SNABE, au cabinet de la Prรฉsidence de la Rรฉpublique qui attribuent sournoisement la fondation de Mamou ร lโAlmamy Bademba Barry.
Quelle absurditรฉ ร la mรฉmoire historique de la ville de Mamou ? La mรฉmoire est importante au sein dโune sociรฉtรฉ dans la mesure oรน elle nous permet d’intรฉgrer, de conserver et de restituer des informations crรฉdibles pour interagir avec notre environnement. Elle rassemble les savoir-faire, les connaissances et les souvenirs. Elle est surtout indispensable ร la rรฉflexion et ร la projection de chacun dans le futur.
ร ce titre, le Directeur prรฉfectoral de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat รฉtant le reprรฉsentant local du Ministรจre de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat, chargรฉ de mettre en ลuvre les politiques et programmes du ministรจre au niveau prรฉfectoral.
Il agit en relais du ministรจre pour adapter les politiques nationales aux rรฉalitรฉs locales et encourager le dรฉveloppement de la culture, du tourisme, et de lโartisanat au sein de sa prรฉfecture. Cependant, quelles sont les motivations du Directeur prรฉfectoral de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat de Mamou et le fonctionnaire du SNABE de la Prรฉsidence pour attribuer sournoisement la fondation de Mamou ร lโAlmamy Bademba Barry ?
Pourquoi a-t-il associรฉ le Ministre Moussa Moรฏse Sylla et son Dรฉpartement dans la diffusion de cette fausse information, d’instrumentalisation et de tentative de falsification des faits historiques ? Auraient-ils consultรฉs la Direction des Archives Nationales de Guinรฉe ou de la France ? Auraient-ils consultรฉs le service ou la direction des Archives locales de Mamou pour tenir cette affirmation mensongรจre dรฉnuรฉe de toute responsabilitรฉ morale, administrative, etc. ? Que savent-ils des fondements politiques, gรฉographiques et culturelles de Mamou avant et pendant lโadministration coloniale franรงaise ?
Au regard des faits, contrairement aux allรฉgations de deux cadres de lโadministration guinรฉenne, il est important de le savoir quโancien cercle, Mamou, ainsi dรฉsignรฉe du nom de la riviรจre qui le traverse, avant d’aller se joindre ร la Kaba pour former la petite Scarcie.
Mamou a รฉtรฉ fondรฉe par l’Administration coloniale franรงaise ร travers l’arrรชtรฉ du Gouverneur gรฉnรฉral de l’Afrique occidentale franรงaise en date du 14 dรฉcembre 1908, crรฉant les nouvelles circonscriptions de Mamou, Suarella, Ditinn et Touguรฉ et rattachant le canton de Kokounia (Farenta) au cercle de Mamou et les territoires de Toumanรฉa au cercle de Dinguiraye.
Aussi, une dรฉcision du Gouverneur en date du 09 janvier 1909, l’Agence spรฉciale de Timbo oรน fut et exerรงait l’Almamy Bademba fut transportรฉe ร Mamou.
Le 25 janvier, l’administrateur รฉtait avisรฉ que par arrรชtรฉ du Gouverneur du 14 Dรฉcembre 1908, l’ancien Cercle de Timbo est partagรฉ en deux circonscriptions, l’une comprenant les provinces de Timbo et du Kolen et devenant le Cercle de Suarella; l’autre, comprenant les provinces de Bouria et de Tรฉliko, et la province de Kokounia (Farenta), dรฉtachรฉ du cercle de Kindia devenant le nouveau cercle de Mamou.
La condition actuelle de la nouvelle citรฉ a รฉtรฉ officiellement fixรฉe notamment la fondation administrative de Mamou. Cependant, deux facteurs ont jouรฉ en faveur de Mamou et qui en ont fait une ville : D’abord le point รฉtait un caravansรฉrail important sur la route des convois de gomme qui deviendra la route du Niger.
Ensuite sur le tracรฉ du chemin de fer Conakry-Niger, la riviรจre Mamou รฉtait une รฉtape technique pour refaire le plein d’eau. La France en a fait une gare. En complรฉment dโinformation, un autre arrรชtรฉ pris par Williams Ponty, Gouverneur gรฉnรฉral de l’Afrique occidentale portant dรฉlimitation des circonscriptions administratives de la Guinรฉe franรงaise en date du 21 juin 1911 qui fixe les limites du cercle de Mamou ainsi qu’il suit :
ร l’Est, avec le cercle de Faranah dont la limite est constituรฉe par la riviรจre Kaba ou petite Scarcie, depuis le point oรน elle coupe la frontiรจre Sierra-Lรฉonaise jusqu’au point nommรฉ Djilondรฉto par la carte Meunier, sur la ligne tรฉlรฉgraphique Bambaรฏa-Faranah.
Au Sud-ouest, avec le cercle de Kindia dont :
1ยฐ La limite est constituรฉe par le cours de la riviรจre Lolo, depuis sa rencontre avec la frontiรจre anglaise de Sierra-Leone jusqu’au point oรน son cours est le plus rapprochรฉ du mont Farindiala;
2ยฐ A partir de ce point par une ligne droite passant au pied de cette รฉlรฉvation pour suivre le cours du Sankourรฉ puis celui du Kakรฉlรฉdaka, jusqu’ร son confluent avec le Konkourรฉ;
3ยฐ Par le cours du Konkourรฉ jusqu’ร la limite du cercle de Ditinn au confluent de la riviรจre Kofi.
A l’Ouest et au Nord-Ouest, avec le cercle de Ditinn dont :
1ยฐ La limite est constituรฉe ร partir de Konkourรฉ par la ligne de partage des eaux du Koba et du Bendรฉlรฉ, Bouliwel รฉtant ร Timbo et Diaguissa ร Ditinn ;
2ยฐ Par la ligne de partage des eaux du Tounkan et du Sirakhourรฉ jusqu’ร Bantanko, village de culture de Bouria (Timbo). Au Nord-Ouest, avec le cercle de Timbo dont la limite est constituรฉe par une ligne conventionnelle partant de Bantanko, village de culture de Kouria laissant Bouria au Sud, coupant la ligne du Chemin de fer ร 5 kilomรจtres environ au Sud de Dounet; laissant au Sud les villages de Palisard et de Boubouya pour aboutir sur la Kaba au point dรฉnommรฉ Djilondรฉto sur la carte Meunier, sur la ligne tรฉlรฉgraphique Bambaia-Faranah.
Cette limite laisse ร Mamou les provinces de Tรฉliko, Bouria, Kรดkounya (Farenta) ; ร Timbo, les provinces de Timbo et de Kolen.Au Sud, la colonie anglaise de Sierra-Lรฉone. Par consรฉquent, jโinterpelle le Gouvernement notamment le Ministรจre de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat ; le Ministรจre de lโAdministration du Territoire et de la Dรฉcentralisation ainsi que lโopinion publique nationale et locale que la ville de Mamou n’a absolument pas รฉtรฉ fondรฉe par lโAlmamy Bademba Barry comme lโinsinue mal intentionnellement les deux cadres de lโadministration publique.
Cette affirmation ร desseins relรจve dโune fausse information, de lโintoxication, de lโinstrumentalisation, et de tentative de falsification des faits historiques dont s’illustre Monsieur Ibrahima Keita, Directeur prรฉfectoral de la Culture, du Tourisme et de lโArtisanat de Mamou et Monsieur Abdoulaye Bobody Barry, administrateur au SNABE au cabinet de la Prรฉsidence de la Rรฉpublique que je condamne avec la derniรจre รฉnergie.

Alseny Farinta CAMARA
Acteur de la Sociรฉtรฉ Civile Guinรฉenne