La Guinée, à l’instar des pays du monde, a célébré la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, ce mercredi 30 juillet 2025.
À cette occasion, le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables en collaboration avec ses partenaires, a tenu une conférence de presse à Conakry pour faire l’état des lieux des travaux menés et s’est fixé de nouvelles perspectives en vue de freiner le phénomène.
Cette année : «La traite des personnes est un crime organisé, mettons fin à l’exploitation», est le thème retenu.Dans sa présentation, Aboubacar Sidiké Camara, conseiller juridique du ministère de la Promotion féminine, a présenté des données de plusieurs actions effectuées par l’OPROGEM, le SCPPV, la justice et de partenaires internationaux dont les femmes sont plus victimes.
« 80 % des victimes d’exploitation sexuelle identifiées sont des femmes, dont 30 % sont des mineures. Concernant le travail domestique forcé, 30 % des victimes sont des femmes adultes et 15 % des jeunes filles déplacées des zones rurales vers la capitale. Pour ce qui est de la pornographie, les enfants représentent 65 % des victimes, contre 35 % de femmes adultes. Aucun cas de trafic d’organes n’a toutefois été officiellement enregistré à ce jour»,a-t-il déclaré.
Mme Davi Kossiwa Didi, représentante adjointe du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), met un accent particulier sur certains qui pourraient aider les acteurs à éradiquer la traite des êtres humains. Pour ce faire, le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et les Pratiques Assimilées (CNLTPPA), à travers un plan d’appui triennal (2025–2027) doit mettre les bouchées doubles axes stratégiques dont entre autres : « Le renforcement du cadre légal, la coordination entre acteurs, la formation des professionnels, la sensibilisation des communautés, l’appui logistique, et le suivi des engagements internationaux», a-t-elle fait savoir.
«Nous réaffirmons notre disponibilité à poursuivre ce partenariat stratégique et solidaire, au service de la dignité humaine», a promis Mme Davi Kossiwa Didi, représentante adjointe du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).