En Guinée, la plupart des leaders qu’ils soient issus des rangs politiques ou encore de la société civile qui ont lutté au côté du peuple pour le respect des principes et valeurs républicains ont finalement été rattrapés par l’usure du pouvoir.
Ils sont passés de fervent défenseurs de la liberté, du peuple et de l’intérêt public à des agents au service d’un système qui opprime et méprise non seulement le peuple mais aussi qui continue au jour le jour à vider la République de ses valeurs et principes. Pour s’en rendre compte, il suffit juste de regarder avec une grande lucidité ce qui se passe sur le terrain politique en Guinée actuellement. Cette situation à la fois préoccupante et triste a contribué largement à abrutir le débat politique et citoyen dans le pays ouvrant la voie au désordre qui caractérise le débat actuellement.
Ce perpétuel recommencement à chaque changement de régime fait que la Guinée en dépit de l’espoir qu’elle a suscité le 02 octobre 1958 après son NON à l’oppression sous toute forme et OUI à la dignité humaine, continue d’écrire son histoire en dents de scie. En lieu et place d’être un phare pour le continent africain en termes de gouvernance, le pays continue à tanguer et patauger autour de lui-même. Ce, par la faute de ses propres enfants.
Mais, celui qui a dit que le pouvoir était une drogue dure à consommer avec modération n’a pas totalement tort ! Car les exemples sont légion, aujourd’hui chez nous en Guinée, des gens déplumés qui, hier pensaient être le centre du monde à cause de la parcelle du pouvoir qu’ils incarnaient. Comme le disait l’éminent magistrat KEBA MBAYE: « le pouvoir est fait pour servir au-delà, il ne sert à rien! »
Le salut de la Guinée repose sur une société fondée, sur un débat fondé sur les valeurs et principes qui caractérisent toute société démocratique.
A quand la prise de conscience pour un débat citoyen pour le salut de la République ?
Alseny SALL, militant des droits de l’Homme!
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