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Congrès de l’UFD : Mamadou Bah Baadiko réélu avec 93,46%  pour un  nouveau mandat de 5 ans

L’UFD de Mamadou Baadiko Bah explique les raisons de son retrait de la présidentielle du 28 décembre

Les Guinéens sont appelés aux urnes le 28 décembre 2025. Plusieurs acteurs politiques et des candidats indépendants ont aspiré briguer la magistrature suprême.

Mais beaucoup se sont heurtés à des obstacles. C’est ce cas de l’Union des Forces démocratiques (UFD), dirigée par Mamadou Baadiko Bah. Cette entité politique s’est finalement retirée de la course à la présidentielle.

Dans ce communiqué parvenu à guineesouverain.com, l’UFD a donné les raisons de son retrait

Le 8 octobre 2025, nous avons pris connaissance d’un communiqué de presse du MATD-DGE demandant aux partis politiques et candidats indépendants, de déposer une lettre d’engagement de candidature, à la prochaine élection présidentielle du 28 décembre 2025. Après une rapide concertation avec le Bureau Exécutif, nous avons de bonne foi, déposé le 9 octobre 2025, une lettre indiquant que nous avions l’intention de présenter la candidature du Président du parti à cette élection. Une réunion du Bureau Exécutif s’est tenue le 26 octobre a pris la décision de confirmation du choix initial, sous réserve d’approfondir la réflexion sur la question de notre candidature avant la décision finale de dépôt du dossier le 3 novembre 2025. 

Toute la semaine suivante nous avons continué la réflexion, tout en préparant le dossier de candidature. Finalement, après mûre réflexion, il a été décidé de ne pas participer à cette élection.

De multiples raisons nous amènent à la conclusion que cette élection ne sera ni libre, ni honnête, ni transparente. Partant de la triste expérience du référendum du 21 septembre 2025, tout observateur attentif et objectif a pu faire les constats suivants :

. À l’étranger des millions de Guinéens ayant droit de vote n’ont pas réussi à se faire recenser.

. À aucune liste électorale accessible aux citoyens n’a été affichée comme le veut la loi. Il était impossible d’avoir à l’avance le nombre d’électeurs inscrits par bureau de vote, par circonscription et par région. Il y une confusion manifeste entre les listes électorales et celles des personnes enrôlées dans le cadre du recensement général ;

. De puissants moyens de l’Etat ont été mobilisés, en toute illégalité pendant plusieurs semaines pour faire campagne en faveur du oui ;

. Les médias étaient entièrement et exclusivement au service du vote pour le oui ; ceux ayant donné la parole à des partisans du « Non » ont été interdits et autorisés de nouveau avec l’engagement de ne plus recommencer ;

. Le vote s’est déroulé dans les pires conditions, sans aucune surveillance indépendante du scrutin, tous les membres des bureaux de vote ayant été nommés par l’Administration ou les municipalités au service du pouvoir. Parfois des urnes non transparentes ont été utilisées. Dans beaucoup de bureaux de vote il n’y avait pas d’enveloppes, donc impossible de voter nul. Beaucoup de votes se sont faits sans émargement des électeurs. Des menaces ont été ouvertement proférées contre les électeurs qui, pour une raison ou une autre, n’iraient pas voter ;

. Dans beaucoup de bureaux de vote, les membres chargés de la supervision ont décidé collectivement de modifier le procès-verbal du scrutin et d’y porter des chiffres imaginaires, par crainte de représailles de l’Administration si le « Non » l’emportait. Dans la majorité des bureaux, les résultats n’ont pas été affichés comme le prescrit la loi ;

. Les résultats ont été proclamés à Conakry, avant même la réception de la plupart des procès-verbaux de centralisation. On soupçonne fortement que ces documents ont été établis après coup, pour se conformer aux annonces contradictoires faites à Conakry. De nombreuses erreurs et incohérences ont été relevées dans les chiffres communiqués.

Ces forts soupçons d’irrégularités et de manque total de crédibilité du système d’organisation des élections sont confirmés par le choix des candidats admis à se présenter. Tout laisse penser que ceux-ci ne sont que des « accompagnateurs » choisis pour donner des apparences de régularité à la victoire programmée du candidat du pouvoir. Il faut rappeler à cet effet que celui-ci est tenu par son serment solennel fait devant le peuple de Guinée et contenu dans la Charte de transition, de ne pas se présenter aux prochaines élections.

Tous ces constats indiquent donc clairement qu’en participant à cette élection, nous n’aurions pas eu la possibilité d’avoir le résultat réel du choix souverain du peuple.

Nous restons engagés comme par le passé à lutter de toutes nos forces pour mobiliser le peuple de Guinée, afin qu’il prenne en main son destin et que le pays sorte enfin des dictatures, de l’exclusion, de la misère et du sous-développement.

Nous remercions très sincèrement les deux personnes qui, faisant preuve d’un grand patriotisme, étaient prêtes à payer la caution, si toutefois nous avions décidé de nous engager.

Nous demandons à tous nos militants et militantes, nos sympathisants de rester mobilisés afin que le pouvoir revienne au peuple.

Fait à Conakry, le 9 novembre 2025.

Pour le Bureau Exécutif de l’UFD,

le Président

Mamadou Baadiko BAH

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