Les autorités judiciaires, militaires, l’Office National du Tourisme, des tenanciers et autres espaces de récréation et de loisirs, étaient en conclave ce jeudi, 29 mai 2025 au Tribunal de Première Instance (TPI) de Siguiri.
L’objectif était d’élargir et de solidifier les liens de coopération entre ces différentes structures dans la lutte contre la criminalité et les types d’exploitation et de tortures des mineurs dans la préfecture.
Le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Siguiri a rappelé la portée de cette harmonisation des efforts en vue d’éradiquer ces fléaux dans sa juridiction.
« Il s’agissait d’un échange d’idées et de responsabilités partagées. À Siguiri, la lutte contre la criminalité est une priorité. Les tenanciers doivent devenir des alliés dans ce combat. Il est inacceptable qu’un criminel puisse se cacher dans un bar ou un motel sans que les autorités en soient informées. Il est encore plus grave que certains exploitent de jeunes filles, les logent dans ces lieux et les rémunèrent à la fin du mois. Ce type de pratique constitue un délit grave, sévèrement réprimé par la loi», déclare Ibrahima I Camara.
Lounceny Condé, chef d’agence de l’Office National du Tourisme, mise sur la normalisation du secteur pour un contrôle maîtrisé.
«Après Conakry, Siguiri est l’une des zones où l’on observe une forte concentration d’établissements d’hébergement et de loisirs. Or, bon nombre d’entre eux fonctionnent en marge de la réglementation. Pour ouvrir un hôtel, un bar, une boîte de nuit ou un lounge, il est impératif d’obtenir un permis thermique d’exploitation. En l’absence de ce document, toute activité est considérée comme illégale», souligne t-il.
Les tenanciers et gestionnaires des lieux de loisirs, ont quant à eux, promis d’être dans les normes et d’œuvrer étroitement en collaboration avec les autorités pour éviter des cas de crimes qui incriminent et impactent négativement leurs activités.