L’indifférence ? Celle de tous, sinon de beaucoup d’entre nous ! Dubréka-Simbaya, Coyah-Manéah, la terre a été bien pressée d’ensevelir les hommes et leurs habitations et c’est sans que l’on ait eu besoin de la creuser.
Tout était prévisible. Pas besoin de beaucoup de sciences pour comprendre le mécanisme. De la terre argileuse plus la pluviométrie en ces zones, un cimetière en bâtisse fallait prévoir !
Que de vies perdues, que d’âmes pleurées, que de familles endeuillées.
Derrière les chiffres, se trouvent des visages, des souvenirs, des rêves enfouis, des corps blessés et des douleurs loin d’être oubliées. Pourtant, on aurait pu éviter cela. Mais hélas, on préfère encore jouer au médecin après la mort. La population est en avance sur ceux qui doivent prendre des décisions. On ne sait plus comment anticiper, on attend de faire le pompier et à chaque fois. Sauf que le bruit des sirènes ne réveille pas les morts.
Cette fois et encore, elles relancent, ces sirènes, la question des constructions anarchiques. Le problème ne sévit plus que dans la capitale, mais aussi sous les montagnes malheureusement.
Oublions le parapluie du ministre de l’Urbanisme. La tenue que portait le premier ministre a peu d’importance. Mais bien sûr si vous voulez faire une fixation sur le berger belge malinois, qu’on ne se gêne surtout pas. Au moins, il aura fait son travail, ce chien. Chose qu’on ne peut dire de beaucoup de fonctionnaires pourtant bien nourris.
C’est une prédiction malheureuse qui vient de se réaliser. Si seulement on avait été vigilants. On a préféré détourner le regard, par complaisance, par négligence, par priorité, et même pour quelques billets de banque. C’est bien dommage !
Allons-nous encore détourner le regard ? Aujourd’hui on a la force d’agir, demain ce sera peut-être trop tard !