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Journaliste mort à Kankaan, message de Kansan

Sidiki Mandjou Touré, la caméra à la main gauche (Par Mamadi Kansan Doumbouya)

La mort reste une épreuve douloureuse, inévitable. Nul n’y échappera. Et derrière cette réalité implacable, le défunt mérite qu’on raconte ses bienfaits, son histoire, son parcours, autant d’éléments qui peuvent inspirer les vivants.

C’est pourquoi, à chaque disparition dans notre corporation, je ressens le besoin profond de prendre ma plume, aussi modeste soit-elle, pour rendre hommage. Après Daouda Taban Sylla, c’est une autre figure de la presse guinéenne qui s’en est allée. Ce matin du lundi 15 septembre 2025, j’ai été réveillé par une nouvelle qui a glacé le cœur de tout un corps de métier

« La disparition du jeune journaliste reporter d’images Aboubacar Sidiki Mandjou Touré. »

La ville de Kankan s’est réveillée dans la tristesse. La nouvelle a du mal à être acceptée. Mais que peut-on contre la volonté divine ? Rien. On se souvient alors. On témoigne. On s’incline. Sidiki Mandjou Touré, jeune caméraman passionné, a véritablement aimé son métier. Il était de tous les grands événements, discret mais présent, engagé mais humble. Il ne vivait que pour l’image. Il respirait la caméra. Je garde de lui l’image d’un professionnel dévoué, au service de sa communauté.

Encore tout récemment, vendredi dernier, à l’inauguration de la mosquée de l’érudit Karamo Solo, nous étions ensemble avec le ministre Ousmane Gaoual Diallo. Le soir, lors de la célébration du Maouloud, il m’a encore prouvé son attachement au métier. Il filmait tout, avec cette concentration, cette passion qui ne le quittait jamais.

Aujourd’hui, Sidiki Mandjou Touré n’est plus.

Je présente mes condoléances les plus émues à sa famille biologique, à ses collaborateurs, à ses proches, à ses deux enfants, à ses deux coépouses, et à tous ceux qui l’ont connu et aimé. Une page se tourne. Une épopée prend fin. La légende d’un caméraman s’achève. Et ce départ ne laisse personne indifférent. Un vide se crée dans le monde de la presse guinéenne. Une perte immense. Une tristesse profonde. Dans la consternation générale, le jeune Sidiki Mandjou Touré a été conduit à sa dernière demeure, ce jour, au cimetière de Kokourouni, dans la commune urbaine de Kankan. Le monde n’est rien. Et le cimetière nous interpelle, silencieusement, mais avec une vérité brute : « Ô vous les vivants ! Hier, nous étions comme vous. Nous faisions tout ensemble. Aujourd’hui, nous sommes vos devanciers, par la grâce de Dieu. Et demain, vous serez comme nous. »

Ne croyez jamais que la vie est éternelle. Que Dieu accueille l’âme de Sidiki Mandjou Touré dans Son paradis.

 Que la terre de Guinée, qu’il a si bien servie, lui soit légère.

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