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Présidentielle 2025 : l'AFDD et l'US demandent le report de la date du 28 décembre

Présidentielle 2025 : l’AFDD et l’US demandent le report de la date du 28 décembre

La disparité entre le code électoral et la constitution fait couler encre et salive dans la cité.

Ce lundi 27 octobre, l’Alliance des Forces pour la démocratie et développement et l’Union sacrée ont dans un mémorandum déposé auprès du Conseil National de la Transition, relevé plusieurs divergences entre ces deux textes fondamentaux en cette période électorales.

À cette allure, ils souhaitent que le chronogramme électoral soit reporté à une autre date, le temps pour les autorités de rectifier le tir.

… Le but étant d’assurer une gouvernance dans la stabilité politique et la paix sociale. Cet idéal n’est possible que si les acteurs en qui se reconnaissent des millions de citoyens électeurs sont écoutés, impliqués, et pris en compte.

Il est un fait qu’à date, nous avons pris acte de la promulgation de la nouvelle constitution et du code électoral par le Président de la République, mais il reste un devoir républicain pour chacun d’entre nous de sonner l’alarme sur certains disfonctionnements qui pourraient constituer les sources de potentielles crises électorales.

C’est dans cette optique que réunies ici en conférence de presse conjointe, l’Alliance des Forces pour la Démocratie et le Développement AFDD, et l’Union Sacrée US, tiennent à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale, tout comme celle des différents organes de la transition, au plus haut lieu la Présidence de la République sur des anomalies qui méritent une attention. particulière.

Tout d’abord, la concertation et l’inclusivité connues comme d’efficaces outils qui consacrent entre autres, la transparence et la fiabilité du processus électoral, nous semblent oubliées dans les méthodes de travail de ceux qui dans l’administration publique, ont eu les charges de diriger le processus électoral.

Quand certains acteurs découvrent des décisions majeures et sensibles liées au processus électoral, pratiquement au même moment que l’ensemble des citoyens, d’autres, bien que représentant une frange non négligeable de la population guinéenne, et intéressés à prendre part aux futures échéances électorales, sont complètement ignorés.

Secundo, au sujet des règles électorales, après lecture et une analyse de la conformité du nouveau code électoral à la nouvelle constitution, nous avons constaté:

1- Que des dispositions du code électoral sont contraires aux garanties constitutionnelles telles que le principe de présomption d’innocence, les conditions d’inéligibilités, l’égalité de traitement des électeurs, et les règles fondamentales du processus électoral libre, transparent et équitable.

2- De façon plus précise, la non-conformité de l’article 127 du code électoral à l’article 45 de la constitution, relatifs à l’âge minimum pour être candidat à la présidence en Guinée. Or, au regard des dispositions fondamentales de notre constitution qui établissent la primauté de la constitution comme Loi suprême de l’Etat, toute lol, tout texte réglementaire ou acte administratif contraire à ses dispositions, doit être déclaré nul et de nul effet.

3- Un autre constat, c’est le caractère restrictif de l’article 248 du code électoral en ses alinéas:a- Qui limitent le parrainage des candidatures indépendantes à la présidentielle aux seuls maires, excluant les conseillers municipaux, les députés et le parrainage citoyen.b- Qui limitent le parrainage des candidatures indépendantes aux élections législatives aux seuls conseillers régionaux et communaux, excluant là aussi, le parrainage citoyen.

4. S’ajoute à ceux-ci, la situation ambiguë de l’OANSUR, puis la DGE dans les faits, face à l’OTIGE prévus par le code électoral.Ces cas ne sont qu’illustratives et non exhaustives. Ce qui nous a persuadé sur le coup, que l’exercice de contrôle de conformité à la constitution des lois organiques avant promulgation, consacrée à l’article 142 de cette même constitution, n’a pas été observé.

C’est pour cette raison que dans une démarche républicaine conjointe, l’Alliance des Forces pour la Démocratie et le Développement et l’Union Sacrée ont décidé d’adresser un mémorandum politique au Conseil National de la Transition visant la révision du code électoral afin que celui soit conforme à la norme supérieure qu’est la constitution.

Mémorandum qui a été déposé ce lundi matin 27 Octobre 2025 au CNT. Au sujet de la constitution, nous avons remarqué que l’article 45 relatif à l’âge minimum pour être candidat à la présidence de la république de Guinée, ne tient pas compte des droits politiques prévus par la charte africaine de la jeunesse à laquelle a souscrit notre.

Charte qui reconnait d’ailleurs comme jeune, toute personne âgée de 18 à 35 ans. Etant ainsi en déphasage avec les avancées réalisées en la matière dans certains pays de la sous-région comme le Sénégal, la Côte d’ivoire, le Nigéria où l’âge minimum pour être candidat à la présidence de la république est de 35 ans.

A cela s’ajoute l’histoire glorieuse de notre pays relative au rôle prépondérant qu’a joué la jeunesse pour son indépendance dont le premier président, le Camarade Ahmed Sékou TOURE avait 36 ans en prenant les rênes de la République de Guinée en 1958. Pour cette autre raison, en plus de celles susmentionnées, l’Alliance des Forces pour la Démocratie et le Développement et l’Union Sacrée ont adressé une lettre ouverte commune au Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Mamady DOUMBOUYA, visant le report de l’élection Présidentielle prévue pour le 28 Décembre 2025.

Si le président accède à cette demande légitime, cela permettra de mettre tous les acteurs en confiances. Partis politiques, acteurs sociaux, citoyens ambitionnant se porter candidats indépendants aux différentes fonctions électives, partenaires techniques et financiers.

Mieux, nous en profiteront pour rouvrir un couloir de concertation permanent sur le processus électoral de bout en bout, tout en envisageant la présence dans le processus, de ceux qui jusque-là, se sentent d’office exclus du processus électoral contre leur gré. En fin, cette démarche qu’est la nôtre, vise à assurer une belle fin de transition à notre pays, pour que le futur président démocratiquement élu, gouverne dans une stabilité politique et sociale garantissant un climat économique calme, florissant et profitables tous les fils et filles de la Guinée.

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