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Abdoulaye Yéro Baldé après la validation de sa candidature

Abdoulaye Yéro Baldé : l’alternative républicaine face au retour de l’autoritarisme (Par Aly Souleymane Camara)

L’élection présidentielle du 28 décembre 2025 s’annonce comme un moment déterminant pour l’avenir politique de la Guinée. Depuis plusieurs années, le pays connaît une montée progressive de l’autoritarisme militaire et de la bureaucratie civilo-militaire, deux dynamiques qui fragilisent les institutions républicaines et compromettent le processus démocratique.

Dans ce contexte particulier, la nécessité d’une rupture systémique apparaît de plus en plus urgente afin de préserver les acquis démocratiques et de garantir un retour à une gouvernance civile légitime et responsable.

I une élection décisive dans un contexte de crispation politique et de l’autoritarisme

Au cœur de cette crispation politique, se trouve un fait majeur et inquiétant : la violation du serment et de la parole d’honneur. En s’engageant à ne pas se présenter aux élections et à garantir un retour rapide à l’ordre constitutionnel, il avait pris devant la Nation un engagement solennel. Pourtant, les actes posés ces derniers moments, notamment le dépôt de sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 montrent un glissement préoccupant vers une tentative de légitimation de son maintien au pouvoir, non plus comme autorité transitoire, mais comme prétendant à un mandat électif.

Ce reniement du serment, lourd de conséquences, expose la République à un précédent dangereux : celui d’un chef militaire utilisant les mécanismes électoraux pour transformer une transition exceptionnelle en continuité politique durable.

Dès lors, l’élection du 28 décembre 2025 apparaît non seulement comme un choix de gouvernance, mais comme un test décisif pour empêcher qu’un pouvoir obtenu par les armes soit pérennisé par les urnes au mépris des engagements initiaux et de l’esprit républicain.

  1. La montée en puissance d’un autoritarisme militaire préoccupant

À l’aube du scrutin du 28 décembre 2025, la Guinée se trouve placée au carrefour le plus dangereux de son histoire politique récente. Les institutions, autrefois espaces de débat et de régulation, semblent prises en otage par une autorité de transition qui peine à masquer sa tentation de s’installer durablement.

La militarisation progressive du champ politique, l’emprise des appareils sécuritaires et l’usage disproportionné de la force publique contre les citoyens signalent une dérive préoccupante : la volonté croissante d’imposer un ordre par la contrainte plutôt que par la légitimité populaire. Cette montée en puissance de l’autoritarisme militaire crée un climat d’incertitude, d’autocensure et de peur, incompatible avec la construction d’une société ouverte et démocratique.

B La bureaucratie civilo-militaire, un verrou qui étouffe l’Etat et la société

À ce durcissement s’ajoute un autre risque : celui d’une bureaucratie civilo-militaire massive, lente, opaque, souvent déconnectée des réalités sociales et économiques. Cette « administration de conservation » ne sert plus l’intérêt général ; elle protège des privilèges, retarde les réformes et maintient un statu quo paralysant. L’alliance entre certains technocrates et segments militaires a produit une gouvernance sans vision, fondée sur la gestion de crise permanente.

Face à cette spirale, la rupture devient une urgence nationale : rupture avec l’immobilisme, la peur, le silence imposé, et rupture avec l’idée que la Guinée serait condamnée à choisir entre désordre et dictature.

II L’urgence d’une alternative politique et la bataille des urnes

L’élection du 28 décembre 2025 représente un moment crucial où la Guinée doit choisir une véritable alternative politique face au risque de continuité du pouvoir militaire. il devient une nécessité impérieuse, voire une obligation pour les leaders de l’opposition de s’engager clairement en faveur d’une alternative crédible. Le FRONDEG représente aujourd’hui cette option républicaine capable d’organiser la rupture nécessaire et de garantir un retour à l’ordre constitutionnel.

Les acteurs politiques, notamment Alpha Condé, Elhadj Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré, Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba etc. ne peuvent ni se réfugier dans le boycott, ni maintenir un silence ambigu qui favoriserait, de fait, la continuité du régime de transition. Ils ont la responsabilité d’assumer leur rôle historique en appelant leurs militants à participer massivement au scrutin, à voter pour le FRONDEG et à faire de cette élection un moment décisif de reconquête démocratique.

Dans un contexte où la bataille des urnes constitue l’unique voie légitime pour empêcher la consolidation d’un pouvoir militaire, la mobilisation de l’opposition n’est plus une option mais une exigence républicaine. Un vote massif, organisé et conscient est indispensable pour ouvrir le chemin d’une rupture pacifique et pour empêcher que les mécanismes électoraux ne servent à prolonger une autorité qui devait être provisoire.

A le devoir civique de soutenir le FRONDEG, une alternative crédible et républicaine

Dans ce moment charnière, les acteurs sociopolitiques, partis politiques, syndicats, organisations de jeunes et des femmes, mouvements citoyens portent une responsabilité immense : celle de se rassembler autour de l’alternative la plus crédible pour sortir la Guinée de l’impasse. Le FRONDEG s’impose comme cette alternative : par son projet politique fondé sur l’État de droit, par son engagement à restaurer les libertés publiques, par sa volonté de réhabiliter les institutions républicaines et par sa capacité à fédérer des forces vives autour d’une même vision de stabilité et de progrès. En effet, voter pour le FRONDEG devient alors plus qu’un choix partisan : un acte de résistance démocratique.

B Gagner la bataille des urnes face à l’autoritarisme

L’histoire récente de la Guinée a montré que les armes, les intimidations, ou les coups de force n’ont jamais apporté la paix durable ni la légitimité. Ce que les coups de canon imposent par la peur, les urnes l’effacent par la volonté du peuple. Il est donc impératif de gagner cette bataille démocratique pour trois raisons :

1. Réaffirmer la souveraineté populaire : rien ni personne ne peut confisquer la parole du peuple.

2. Délégitimer la tentation militaire : une victoire nette à l’urne réduit l’espace politique des ambitions autoritaires.

3. Ouvrir la voie à une transition véritablement civile : la force du vote donne naissance à un mandat clair, fort, et irrécouvrable par la violence.

Dans ce combat, la mobilisation citoyenne est l’arme la plus puissante. Elle doit déborder les stratégies de peur, neutraliser les discours fatalistes et redonner confiance aux électeurs.

L’enjeu du 28 décembre dépasse les partis, les ethnies, les leaders ou les coalitions. C’est l’avenir même de la République qui se joue. L’armée guinéenne, institution fondatrice de la souveraineté nationale, doit retrouver son rôle strictement régalien : protéger le territoire, garantir la sécurité, défendre la population et non s’immiscer dans la conquête ou la gestion du pouvoir. Lorsque l’armée retourne à sa mission républicaine, la démocratie respire. Lorsque l’armée gouverne, la République s’essouffle.

C’est pourquoi la rupture est devenue urgente, nécessaire, vitale. Le peuple guinéen mérite mieux que la peur et l’incertitude. Il mérite un État civil fort, une armée respectée, une justice indépendante, une économie vivante, et un avenir ouvert. Le 28 décembre, la Guinée aura le choix : subir ou se relever. Choisir le FRONDEG, c’est choisir la République. Gagner les urnes, c’est désarmer la peur. Et reconquérir notre avenir.

Aly Souleymane Camara, coordinateur du Mouvement : « La voix du Salut Républicain », et militant du FRONDEG

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