Guinée :quand les capables sont écartés au profit des incapables (Par Abdoulaye kaback camara)

Le football guinéen a connu, à un moment donné, une ascension remarquable. Une période d’espoir, où l’on croyait enfin voir se concrétiser le potentiel immense de la nation.

Mais, hélas, cette évolution a dérangé certains de ses propres fils. Des individus souvent médiocres, mais paradoxalement écoutés et placés aux postes stratégiques. Pourquoi ?

Parce qu’ils sont proches du pouvoir, ou parce qu’ils sont eux-mêmes les décideurs au sein des instances sportives. Pour préserver leurs intérêts, ils n’hésitent pas à écarter les hommes compétents. Quelle ironie !

On en vient à croire que si Dieu aime la Guinée, ce sont certains Guinéens qui détestent leur propre pays. Le ciel avait pourtant doté la nation d’un homme passionné, compétent, visionnaire, profondément amoureux du football : Mamadou Antonio Souaré.

Mais comme souvent, la Guinée peine à comprendre ses meilleurs fils. Incompris, il l’a été. S’il avait bénéficié d’un minimum d’accompagnement et de loyauté, il aurait pu servir de levier essentiel pour transformer durablement le football guinéen.

La faute n’incombe pas au pays, mais à ses mauvais enfants. Antonio Souaré n’a pas seulement servi le football : il a œuvré bien au-delà, toujours pour la Guinée. Malheureusement, sa mission a coïncidé avec le réveil brutal des démons de la nation.

“Nul n’est prophète chez soi”, dit-on. Et Souaré en est l’illustration parfaite.Pour se débarrasser de lui, ses détracteurs ont employé des méthodes savamment organisées, jusqu’à l’écarter totalement. Résultat : le football guinéen a plongé dans le chaos que l’on observe aujourd’hui.

L’équipe nationale, jadis qualifiée par la force du jeu, peine désormais à décrocher une place en Coupe d’Afrique. Il faut parfois compter sur une disqualification administrative d’une autre nation pour espérer participer à la compétition. Une honte pour un pays qui avait amorcé un véritable renouveau sportif.

En Guinée, être pauvre complique la vie… mais être riche ou capable semble encore pire. Car plus vous pouvez aider, plus l’on cherche à vous abattre. Comment expliquer la chute vertigineuse du football guinéen depuis le départ de l’un des rares hommes qui apportaient de vraies solutions ?

Monsieur le Président, Général Mamadi Doumbouya,Vous avez la volonté d’aider la Guinée. Mais pour réussir, vous devez vous entourer des fils et des filles réellement soucieux de l’avenir du pays. Parmi eux, figure assurément Mamadou Antonio Souaré.

Abdoulaye kaback CAMARA

Guineesouverain.com