Le corps d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, souffrant de la tuberculose et sans domicile fixe, a été retrouvé mardi 28 octobre au débarcadère de Boulbinet. Surnommée M-GAZA, la victime était connue des riverains, mais sa famille reste à identifier.
La victime, connue sous le seul sobriquet de M-GAZA, souffrait depuis longtemps d’une maladie pulmonaire, la tuberculose, qui lui a été fatale. D’après les premiers éléments, il battait le pavé à Boulbinet et semblait avoir coupé les ponts avec les siens. Informé de cette macabre découverte, le colonel Mohamed N’diaye, chef de service de la Police Technique et Scientifique (PTS), s’est rendu sur les lieux avec son équipe pour procéder aux constatations d’usage.« C’est un jeune homme déserteur en famille. Depuis des années, il bat le pavé au débarcadère. Personne ne connaît chez lui, même son nom, personne ne le connaît. Et selon son ami, avec qui il fait tout ensemble au débarcadère, dit ne pas le connaître. Il ne connaît que son sobriquet qui est Gaza. » L’officier a précisé que M-GAZA souffrait de sa maladie depuis un certain temps :« Il me dit qu’il est malade, il y a longtemps, il souffrait de la tuberculose, une maladie pulmonaire. Alors qu’il n’avait pas les moyens pour aller se faire traiter, ils ont tout fait pour qu’il puisse retourner chez lui, mais il n’arrive même pas à en discuter avec quelqu’un, là où il habite. Donc il est resté sur les lieux. Hier [lundi], il était gravement malade, il s’est étalé ici. On lui donnait à manger, à boire, et finalement, aux environs de 15 heures, la maladie a eu le dessus sur lui, et sur le coup, il a rendu l’âme », a-t-il expliqué.
En attendant l’identification de la famille, la dépouille mortelle a été mise à la disposition du service de médecine légale pour une autopsie. Selon le Colonel N’diaye, aucun signe de violence n’a été constaté :« Sur le corps, il n’y a pas de traces de sévices corporels. Mais sur les membres inférieurs, il porte des plaies négligées et des œdèmes au niveau des pieds. Alors, cela nous fait dire que c’est un manque de traitement. Et la plupart des toxico-dépendants, ils vivent avec ces plaies. Généralement, ils ont des plaies qui ne sont pas soignées, qui ont fait des mois. Une plaie aseptique. Et souvent, ça a des douleurs générales qui vont conduire à la mort », a-t-il mentionné. Mohamed N’diaye invite les parents à plus de responsabilité parentale face à ces fléaux sociaux qui touchent la capitale :« L’appel qu’on a à lancer, tout le monde connaît ces enfants. C’est leur propre volonté. Ils quittent la famille à cause de leurs besoins, leurs penchants. Je dis aux parents de redoubler d’effort. Ce n’est pas l’État ou la police, la gendarmerie qui va les aider à éduquer. On les encadre pour juguler. Il faut que les familles s’impliquent », a martelé le chef de service de la Police Technique et Scientifique.
Saliou Benjamin Camara 622 32 82 84
