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Débat constitutionnel : Charles Wright propose: “d’écarter tout parti politique qui s’identifierait à une région”

Doter la Guinée d’une constitution qui ressemble et qui rassemble le peuple, telle est la préoccupation majeure des autorités du CNRD. Ce vendredi, 02 juin 2023, c’est le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright qui comme ses prédécesseurs a mis à la disposition du Conseil National de la Transition, sa proposition à l’occasion du débat d’orientation constitutionnelle.

Devant les conseillers nationaux, le garde des Sceaux en s’est aligné derrière les autres entités de la vie nationale, propose ce qui suit:
«La nomination du Premier Ministre par le Président de la République se fait sur proposition du parti majoritaire au parlement.
Pour éviter la vacance du pouvoir, la nouvelle constitution doit prévoir l’élection du couple et vice-président, sans préjudicie de la Primature, cela permettra de mettre fin à la vacance de pouvoirs et à la perturbation des périodes électorales.

Le mandat de cinq (5) ans, renouvelable une fois, et l’exclusion de toute possibilité de candidature après l’exercice de deux (2) mandats, consécutifs ou non, pour éviter à la Guinée le risque d’explosion consécutif au troisième mandat. L’exclusion fondée sur l’âge est une discrimination, étant entendu que l’aptitude physique et mentale est un critère d’efficacité qui pourrait s’accompagner de règles de destitution en cas de souvenance de cause d’inaptitude de l’exercice de la fonction par un corps médical institué à cet effet.

Prévoir dans la nouvelle constitution, la possibilité d’écarter tout parti politique qui s’identifierait à une région, une ethnie, à des courants de pensées contraires à l’unité nationale. Protéger et Préserver durablement l’ordre Constitutionnel contre toute forme de prise illégale du pouvoir par la force ou par manipulation constitutionnelle. Rendre imprescriptibles toutes les infractions économiques et financières graves comprises au préjudice de l’État. Fixer à deux au maximum le nombre de mandats présidentiels. Limiter à 5 ans la durée du mandat du Président de la République.

Réaffirmer et soutenir fortement le panafricanisme et les idéaux de l’unité africaine en vue de la création des Etats-Unis d’Afrique. Rendre obligatoire pour l’Etat et tous ses démembrements, la diffusion de la Constitution et la promotion des droits, libertés et devoirs auprès des citoyens en mettant à contributions les masses médiatiques recourant principalement aux langues nationales. La Construction et le renforcement de l’Etat de droit protecteur des libertés et droits fondamentaux. Faire développer la culture de la citoyenneté en encourageant les partis politiques et les associations dans leur mission de veille et d’éducation civique. Initier régulièrement des sessions de formation pour les agents de sécurité en charge du maintien de l’ordre public.
Faire organiser un système de sanction des abus de droits faits citoyens du fait des agents ou des services de l’Etat. Assurer une juste égalité homme/femmes dans l’accès à la formation professionnelle et techniques, aux opportunités économiques, sociales et financières. Rendre universel l’accès aux ressources en eau potable pour les populations. Garantir l’accès à l’éducation de base et celle aux savoirs numériques, a titre progressif, pour les jeunes et les adultes. Dépolitiser la composition de l’organisme en charge de l’organisation des élections politiques et du référendum. Rendre imprescriptibles toutes les infractions économiques et financières graves comprises au préjudice de l’État», a-t-il déclaré dans son document de propositions.

Pour le ministre de la Justice: «Ces propositions ne sont pas exhaustives, certes, mais elles sont porteuses de questions essentielles qui reflètent les préoccupations et les aspirations de nos concitoyens».
Charles Wright rassure.
«Le Département de la Justice et des Droits de l’Homme garde toutefois, ce point est fondamental, sa capacité d’arbitrage, en tant qu’institution gouvernementale en charge de la loi et la protection des valeurs propres à l’Etat de droit», a conclu le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright

Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
622 32 82 84

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