Retrait des agréments et fréquences de certains médias : le Mouvement syndical guinéen met en garde les autorités

Le retrait des agréments d’installation et d’exploitation de quatre (4) médias privés (Espace, Sweet ,Djoma, FIM FM, suscite des interrogations chez bon nombre d’acteurs sociopolitiques. Une semaine après cette décision du gouvernement guinéen, faisant savoir que ces médias ont violé l’article 6 du cahier des charges, le mouvement syndical guinéen se fait entendre.

Dans une déclaration lue ce vendredi , 31 mai 2024 par le coordinateur national du mouvement syndical, Amadou Diallo, dans la salle de réunion de la Bourse du Travail, le mouvement syndical fustige cette décision qu’elle qualifie d’ « illégale » des autorités du CNRD.

Dans sa dynamique de sauvegarder l’intérêt des travailleurs guinéens, le mouvement apporte son soutien indéfectible au combat enclenché par le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG). Il (Mouvement Syndical) exige également du gouvernement guinéen le rétablissement des médias victimes dans leur droit.

«Le mouvement syndical guinéen a suivi avec la plus profonde émotion la décision du gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Information et de la Communication, annoncée le 22 mai 2024, portant sur le retrait des agréments de plusieurs radios et télévisions privées. Cette question est d’autant préoccupante qu’elle reste porteuse de nombreuses conséquences dramatiques aussi bien sur le plan social qu’humanitaire.

Aussi, elle porte un coup dur au droit des citoyens de s’exprimer et d’être informés, ce qui est une violation flagrante et inacceptable de la charte de la transition et des engagements internationaux auxquels la République de Guinée a librement souscrit.

Le mouvement syndical:

-Considérant que ce retrait illégal entraine de facto une suppression d’emplois mettant au chômage près d’un millier de travailleurs avec tout ce que cela entraine comme conséquences sur la vie de ces employés et de leurs familles respectives;

-Considérant que cette perte massive d’emplois constitue une autre violation du code du travail de la République de Guinée;

-Considérant que ce retrait de licences est la suite logique de l’acharnement des pouvoirs publics envers les professionnels de la presse privée dans notre pays;

-Considérant que cet acharnement constitue un risque majeur pour la paix et la quiétude sociale;

-Considérant par ailleurs l’engagement du mouvement syndical à toujours privilégier le dialogue social et la concertation permanente pour la résolution de tout conflit collectif;

-Considérant enfin, la nécessité pour tous les partenaires du monde du travail de respecter et de faire respecter les lois et règlements en vigueur.

Le mouvement syndical:

-Soutient inconditionnellement et sans réserve le lutte légale et légitime du SPPG pour la défense des intérêts moraux et matériels des professionnels de la presse de Guinée;

-Exige du gouvernement la restitution pure et simple des agréments et licences aux différents médias affectés en vue d’éviter à notre pays une nouvelle crise sociale aux conséquences imprévisibles», lit-on dans cette déclaration consultée par notre réaction.

Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com

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