A quelques heures de la célébration de l’Aïd El Kebir, certains secteurs de la vie socio-économique guinéenne peinent à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas par exemple de la couture où les délestages du courant électrique, la cherté des matériels de travail et la faible affluence de la clientèle ralentissent leur activité.
A Yimbaya camp carrefour, les ateliers de couture ne reçoivent presque pas de clients. Un coup dur pour Maître Mohamed Traoré et ses paires.
«Cette année, n’est pas comme les autres passées, parce que chaque année a ses réalités. Chaque fois, les gens qui viennent ici, malgré nous leur expliquons que le problème ne vient pas de nous, se plaignent toujours qu’il n’ont pas d’argent, que la vie est chère. Ce qu’on a l’habitude de gagner, on a pas gagné ça cette année parce que tout le monde pleure. L’une des difficultés que nous rencontrons aussi, c’est le manque de courant électrique. Nous on ne peut pas travailler sans l’électricité. On est obligés de payer de l’essence mettre dans le moteur ça aussi, ça nous facture beaucoup. Et, au niveau aussi des matériels qu’on utilise pour faire des habits, le prix a augmenté, le fait qu’il y a eu ce problème d’essence (incendie d’hydrocarbures de Kaloum). Donc, tout a augmenté d’un seul coup, et cela a des impacts sur nous», déplore t-il.
Pour faire face à leur problème ce maître styliste sollicite l’aide des autorités.
«Nous demandons au chef de l’État de nous soutenir parce que nous contribuons aussi au développement de ce pays. S’il nous aide dans les difficultés que nous rencontrons dans ce domaine là, ça peut contribuer au développement de la couture en Guinée», a laissé entendre Maître Mohamed Traoré.
Dans les discussions, ce maître tailleur nous a confiés qu’une autre problématique qui frappe de plein fouet de nos jours le métier de couture, c’est que la plupart de leurs clients ont migré vers le prêt-à-porter.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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