Le grand marché Avaria de Kindia a été théâtre d’une manifestation tôt ce matin.
Des femmes vendeuses de ce lieu de négoce ont battu le pavé pour exprimer leur indignation vis-à-vis des autorités. Dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 octobre 2025, leurs tables qui leur servaient de places, ont été démantelées par les forces de l’ordre.

Selon les informations recueillies, des responsables locaux du marché auraient dit à ces femmes de céder en attendant la construction d’un hangar puis revenir à leurs places. À leur grande surprise, elles n’ont plus accès à ces places qui ont été transformées en un bâtiment de centre commercial. Fortement mobilisées ces protestataires se disent trahis par leurs chefs.

«Ils nous avaient dit de céder qu’ils vont construire un hangar pour nous. Ils nous avaient distribué des tickets qu’après les travaux, qu’ils vont nous réinstaller. Mais, malheureusement, ils ne nous ont plus donné de la place, ils nous ont chassées dehors, c’est là-bas nous nous débrouillons. Aujourd’hui, ils sont venus dégager toutes nos tables, nous n’avons plus où nous asseoir. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide, s’ils ne le font pas, ça ne va pas», invite Fatou Condé, vendeuse.
En larme, Fatoumata Camara, déclare que la nouvelle pour la construction du hangar, avait suscitée une lueur d’espoir chez elles mais aujourd’hui, elles se voient abandonnées:« Le jour où ils sont venus nous dire de quitter, les lieux qu’ils vont construire un hangar pour nous, nous avait rendues très contentes. Mais, ce jour, nous leur avions fait savoir nos inquiétudes de ne plus revenir, ils avaient rassuré. Voici ce qu’on craignait, est maintenant fait. Ils nous ont retiré nos places données à ceux qui ont de l’argent. Donc, ce matin nous avons trouvé que toutes nos tables ont disparu, nous ne savons pas où elles sont», explique t-elle.

Puis, elle interppelle le président Doumbouya: «Ce que nous pouvons dire au général Mamadi Doumbouya, c’est d’aider les femmes de Kindia. Nous avons trop souffert à cause de ces places de vente. C’est ici que nous cherchons de quoi manger pour nos enfants, nous ne connaissons aucun endroit qu’ici. Donc, qu’il (président) nous aide à reprendre nos places. Ceux-ci nous ont beaucoup fatigués. Trop c’est trop», fustige dame Fatoumata.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, aucun responsable ne s’est encore prononcé sur ce débrayage dans la cité de Manga Kindi.