Une importante quantité de chanvre indien saisie le 11 mai dernier à Tapioka, appartenant à une dame en état de famille a été présentée ce mercredi à la presse par la Gendarmerie de la sécurité routière de la commune urbaine de Kindia.
Aïssata Sylla, c’est le nom de la propriétaire de ces 14 sacs dont 742 kg de la drogue. Elle reconnaît les faits pour lesquels elle s’est rendue elle-même à la gendarmerie après avoir appris l’arrestation des convoyeurs du colis.
« Ils m’ont arrêté à cause de ces sacs de chanvre indien. Ce n’est pas moi qui suis allée chercher ni faire des démarches, c’est plutôt quelqu’un qui m’a contactée pour faire du business. Je me suis seulement vue avec le chauffeur qui est allé envoyer le colis. Et, tout ne m’appartient pas, j’ai payé une somme de 10 millions et il m’a donné 400 kg à crédit, pour moi c’est 300 kg. La destination c’était ici à Kindia et quelqu’un avait trouvé un client pour moi à Sangarédi. Pour le transport, le chauffeur a demandé 4 millions de francs guinéens et j’ai payé 3 millions.


C’est mon deuxième colis, le premier c’était 200 kg, c’est après celaa qu’il m’a proposé cet autre marché », a-t-elle expliqué.
Et, de préciser: « Je suis une femme mariée, j’ai deux enfants mais pour vous dire la vérité, mon mari ne sait pas que je fais ce trafic », a rappelé dame Aïssata.
Les mis en cause, Abdoulaye Camara (chauffeur), Alseny Sylla, Aboubacar Camara, Ousmane Sylla et dame Aïssata Sylla vont être jugés pour des faits de détention, transport, achat et vente de stupéfiants et complicité punies par les articles 19, 831 et 832 du code pénal Guinéen.
Dans sa mission régalienne qui est celle de la protection de la population et de ses biens, le Colonel Mamadi Condé salue le rôle joué par les citoyens dans le cadre de cette saisie et sollicite une étroite collaboration entre les citoyens et les forces de sécurité:
« Cette quantité de drogue ici présente venait pour intoxiquer la population, détruire la jeunesse guinéenne. Nous appelons la population et en particulier la jeunesse à être au chevet des forces de défense et de sécurité parce que quand cette drogue rentre, ce n’est pas destiné aux vieux et vieilles, c’est la jeunesse qui consomme et si cette jeunesse-là a la volonté de contribuer, je crois que la région de Kindia sera propre », a exhorté le commandant de la première région militaire de Kindia.
Morikê et Moussa, deux autres accusés qui sont cités dans ce dossier, restent pour le moment en cavale. Les autorités militaires rassurent qu’elles sont à pieds œuvre pour interpeller les fugitifs.