A la suite des résultats de l’évaluation des partis politiques en Guinée présentés le 14 mars dernier à Conakry, le RPG arc-en-ciel et plusieurs partis ont été suspendus pour diverses raisons administratives.
La direction nationale de l’Administration et des Affaires politiques du MATD a reproché à l’ancien parti au pouvoir de n’avoir pas organisé de congrès entreautres. Sur ce, elle a demandé au parti de se mettre à jour dans 90 jours à compter. Mathématiquement, ce délai a expiré hier vendredi 13 juin 2025 mais le parti n’a pas bougé sur ce point.
Dans un entretien téléphonique accordé à guineesouverain.com, Mohamed Lamine Kamissoko, membre du bureau politique national a déclaré que jusque-là, les responsables du RPG n’ont été notifiés d’une décision administrative leur annonçant leur suspension.« Ils disent que nous sommes suspendus mais pour quelle raison ? On n’a pas de réponses. Alors, si nous sommes suspendus, qu’est-ce qu’on doit faire, on doit les attendre. En dehors même de la notification, il n’y a pas une relation de subordination entre le département et les partis politiques », a affirmé ce responsable.
Pourtant les partis politiques comme l’UFR, le PUP et autres ont déjà organisé leurs congrès conformément à la décision du MATD. Mohamed Lamine KAMISSOKO soutient que le RPG n’est pas confronté à un problème de leadership comme le disent ses détracteurs.
En plus, ajoute-t-il, que les contextes ne sont pas les mêmes.« Il ne s’agit pas de mettre quelqu’un à la tête du parti seulement. Ce sont les instances qui doivent être renouvelées. En plus, ces partis politiques là sont libres de faire leurs congrès. Nous, nous attendons parce que dans notre conscience, nous savons que nous ne sommes pas en infraction. Et s’il y a un problème, c’est entre nous et nos militants ce n’est pas avec l’Administration. Donc, ils n’ont pas le droit de dissoudre le RPG, ce n’est pas possible », a précisé l’ancien député.
Ce responsable du bureau politique national du parti jaune met en garde cependant les autorités de la transition contre toute éventuelle dissolution de son parti pour des raisons de congrès. « S’ils veulent, ils peuvent dissoudre le parti toute suite mais demain appartient à qui, Dieu seul le sait. Ils sont venus au pouvoir par les armes et enlever quelqu’un, oui ou non ? Vous avez vu l’histoire de Pharaon et de Moïse non ? », a-t-il conclu.
Les regards sont désormais tournés vers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation à travers sa direction nationale de l’Administration et des Affaires politiques.
SD Demba 666185011