À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, la question de la candidature du Général Mamadi Doumbouya continue d’alimenter les débats dans l’opinion publique guinéenne.
Tandis que plusieurs mouvements et personnalités politiques appellent ouvertement à sa participation, d’autres voix, comme celle du préfet de Kankan, affirment qu’il ne sera pas candidat.
Lors d’une cérémonie religieuse organisée à Djimbala, localité relevant de la préfecture de Kankan, le préfet a profité d’une lecture du Saint Coran et d’un sacrifice communautaire pour clarifier sa position: « L’objectif visé aujourd’hui, c’est la lecture du Saint Coran.
Que nos prières soient exaucées. Par ailleurs, vous parlez de candidature de mon Général Mamadi Doumbouya. Il n’est pas candidat, il est toujours le Président de la République jusqu’à sept ans », a-t-il déclaré devant une foule de citoyens mobilisés.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les appels à la candidature du chef de l’État se multiplient. Plusieurs structures politiques telles que les Forces Patriotiques Républicaines (FPR) et l’ARDAD ont récemment exprimé leur soutien à une éventuelle candidature du Général Doumbouya. Des mobilisations populaires ont également eu lieu à Kaloum et dans d’autres localités pour réclamer son entrée en lice.
Cependant, le gouvernement maintient le suspense. Interrogé sur la question, le porte-parole de l’exécutif a rappelé que le Président est « maître du temps » et que la décision lui revient entièrement. La nouvelle Constitution, promulguée le 26 septembre 2025, ne l’empêche pas de se présenter, contrairement à la Charte de la Transition initiale.
À quelques semaines du dépôt officiel des candidatures, les regards restent tournés vers le Général Doumbouya, dont le silence alimente les spéculations. Sa décision pourrait redéfinir l’équilibre politique du pays à l’approche du scrutin.