La commune urbaine de Siguiri est une nouvelle fois endeuillée par les ravages de la drogue. Nana Modou Cissé, un jeune homme de 18 ans, est décédé ce dimanche 19 octobre 2025 au quartier Siguirikoura 2, après avoir consommé de la drogue connue sous le nom de Kush.
Selon les informations recueillies auprès du personnel médical, le défunt était un consommateur régulier de stupéfiants. Sa famille, consciente du danger, avait tenté à plusieurs reprises de l’aider à se sevrer, sans succès. Dans la soirée du dimanche, alors que ses parents étaient réunis à la maison, ils ont aperçu leur fils dans un état alarmant. Il présentait des signes de détresse respiratoire et semblait vouloir avaler sa langue. Malgré les efforts déployés pour le secourir, il a rendu l’âme avant même d’arriver à l’hôpital. Le docteur Abdoulaye Bachir Condé, médecin d’appui aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, revient sur les circonstances du drame: « Hier, vers 23 heures, nous avons reçu un jeune homme d’environ 18 ans, accompagné de ses parents. À son arrivée, sa langue était maintenue par une pince. Malheureusement, il était déjà décédé. Médicalement, on parle de dépôt de corps. Après examen, nous avons constaté des signes clairs de consommation de Kush », a-t-il expliqué. Il poursuit : « Ses parents ont été très honnêtes. Ils ont reconnu que leur fils consommait régulièrement cette drogue. Ils ont tout tenté pour l’aider. Ce soir-là, c’est lui-même qui les a appelés. En arrivant, ils ont constaté qu’il était en détresse respiratoire et qu’il tentait d’avaler sa langue. Ils lui ont administré du lait et un œuf, puis ont utilisé une pince pour dégager sa langue. Mais à son arrivée chez nous, il était déjà trop tard. » Face à cette tragédie, le docteur Condé lance un appel pressant à la jeunesse guinéenne: « Ce que je veux dire à la jeunesse, et à toute la population guinéenne, c’est de s’éloigner de la drogue. Elle ne nous sauve pas, elle nous détruit. La drogue Kush est particulièrement dangereuse: elle contient les composants de plusieurs autres drogues réunis. »
Saliou Benjamin Camara – 622 32 82 84
