TPI de Dixinn : le parquet requiert 2 ans de prison à sortie de sursis contre Foniké Menguè et Cie

Accusés de troubles à l’ordre public, de complicité, de destruction des biens publics et privés, pillages, attroupement illégale entre autres, Foniké Menguè et Ibrahima Diallo du FNDC étaient devant le Tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry ce vendredi. Après une première journée, Foniké Menguè et compagnie ont répondu à un feu roulant de questions des avocats ce vendredi, 09 juin. A la suite des débats de fonds, le président a demandé la réquisition et les plaidoiries.

Dans son intervention, le ministère public a sollicité que Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry soient reconnus coupables des faits pour lesquels ils comparaissent et condamnés à 2 ans d’emprisonnement à sortie de sursis et au payement de 2 millions de francs guinéens d’amende.

Quant à la partie civile qui réclame 20 milliards de francs guinéens comme dommages et intérêts, elle trouve que cette somme n’est pas exorbitante et sollicite que les présumés soient condamnés à 2 ans d’emprisonnement au regard des dégâts causés.

«Le montant demandé, n’est pas trop si on évalue à sa juste valeur ce que l’État a subi ce jour-là comme perte. C’est ce qui peut permettre à l’État de faire des développements, mais si les 28 pickups qui ont été brûlés, il faut les remplacer, l’argent là aurait permettre de construire des écoles, des routes ou des hôpitaux», a déclaré Me Aimé Christophe Labilé Koné avocat de la partie civile.

Engagée sans relâche, la défense ne partage pas les arguments du ministère public et la partie civile compte pas baisser les bras.

«La montagne a accouché d’une souris. Tout ce qu’ils ont dit ici, prouve à suffisance qu’ils n’ont aucun argument. Ils n’ont pas pu soutenir même leurs réquisitions. C’est un ministère public affaibli qu’on a trouvé. Un ministère public désarmé. Encore une fois dans ce procès, la voix des sans voix va triompher. La Guinée a des lois, si nous ne voulons pas les appliquer, il faudrait bien qu’on ferme nos frontières, nos facultés de droit et qu’on vive à vase clos. Tant qu’il y a des Foniké Mengué, Ibrahima Diallo, nous allons continuer à les défendre parce qu’on sait qu’ils ont une conviction», a fait savoir Me Houleymatou Bah, avocate de la défense

Après avoir écouté les différentes parties, le président du tribunal Kabinet Djènè Keïta a renvoyé l’affaire au mardi 13, juin pour le verdict final.

Guineesouverain.com

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