VIH/ SIDA en Guinée : les femmes restant les plus touchées avec un taux de 2,1 % contre 1,2 % chez les hommes

La Guinée, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce lundi 1er décembre la Journée mondiale du VIH/SIDA.

Le thème défini par l’ONUSIDA cette année est: « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au SIDA.»

Ce thème met en lumière les défis actuels auxquels la riposte du VIH est confrontée, notamment les réductions de financement et les inégalités croissantes.La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Amadou Oury Bah, en compagnie du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, du directeur exécutif du Comité national de lutte contre le VIH/SIDA et d’autres personnalités publiques du pays.

La célébration de la Journée mondiale du SIDA est un moment clé pour réfléchir aux progrès réalisés et aux défis à venir dans la lutte contre le VIH/SIDA, tout en renforçant l’engagement collectif pour mettre fin à cette pandémie d’ici 2030.

Le Comité national de lutte contre le VIH/SIDA en Guinée se réjouit des progrès réalisés dans la prise en charge des personnes atteintes de cette pandémie, notamment grâce à la sensibilisation.« En Guinée, l’épidémie du SIDA est de type généralisé avec une prévalence de 1,5 % au sein de la population générale, les femmes restant les plus touchées avec un taux de 2,1 % contre 1,2 % chez les hommes », a cité Docteur Abass Diakité.

Cette prévalence reste élevée selon le CNLS : 9,8 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, 4,9 % chez les professionnels de sexe, 3,5 % chez les hommes en uniforme, 3,9 % chez les pêcheurs, 2,1 % chez les personnes vivant avec un handicap, 2,3 % chez les routiers et 5,9 % chez les miniers.

Malgré ces chiffres élevés, force est de reconnaître qu’il y a eu des avancées majeures dans la riposte au VIH/SIDA dans le pays, notamment: « La mise sous traitement antirétroviral de plus de 100 000 PVVIH au premier semestre de 2025 contre 99 000 PVVIH en 2024, soit 74 % sous ARV », a-t-il ajouté.

Des milliers de personnes vivent encore avec le VIH, et de nouvelles infections continuent de se produire chaque jour. Il est essentiel pour le Premier ministre de poursuivre ces efforts pour renforcer les systèmes de santé, améliorer l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de lutter contre la stigmatisation et la discrimination qui empêchent souvent les personnes de se faire dépister et de se faire soigner:

« On a peur de se faire dépister, on a peur d’en parler alors que des mesures d’atténuation existent. Cela veut dire que ce n’est pas une fatalité lorsqu’on est atteint du VIH, on a plus de droit à la vie, à avoir des espoirs d’où la nécessité de travailler sur la sensibilisation des populations à aller se faire dépister », a conseillé Bah Oury.

Le gouvernement souhaite mettre fin au SIDA d’ici 2030.

S. Demba

Guineesouverain.com